Ange M. Mosher

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Ange McKay Mosher
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Ange M. Mosher est une célèbre mécène américaine de la culture bretonne. Elle vient pour la première en Bretagne durant l'été 1889, avec sa fille, qui est alors étudiante à Paris[1]. Cette riche américaine découvre, un peu par hasard, alors, un pays qui va la fasciner pendant plus d'un quart de siècle.

Elle fait de la Bretagne son sujet d'étude, et va en apprendre la langue : le breton (ou tout au moins, des rudiments). En 1900, la "Bretonne d'adoption"[2] rencontre les membres de l'Union régionaliste bretonne (URB) réunis en congrès à Guingamp, parmi eux Pierre Laurent, Charles Le Goffic ou encore Anatole Le Braz.

Son amitié avec Marc'harit Fulup[modifier | modifier le code]

Lors de ce même congrès de l'URB, Ange Mosher découvre également les chansons et les contes de Marc'harid Fulup (celle-ci est invitée par François Vallée qui a été enregistrer son répertoire chantée sur phonogrammes quelques mois auparavant). L'Américaine se lie alors d'amitié avec la mendiante trégorroise. Son admiration pour la conteuse populaire est telle qu'elle lui consacrera l'un des chapitres de son livre The Spell of Brittany[2] .

Après le décès de la conteuse Marc'harid Fulup, en 1909, elle participera à la rédaction d'un recueil de poésies en hommage à l'égérie de Luzel et Le Braz[3] et contribue à l'élévation du monument à sa mémoire à Pluzunet. Une cérémonie se déroulera sous sa présidence le 10 septembre 1910[4] en compagnie des grands noms de la littérature et du mouvement breton de l'époque. Au repas organisé après la cérémonie, Ange Mosher n'hésite pas à donner de la voix et à entonner plusieurs chansons en breton[5].

Cérémonie en hommage à Marc'harit Fulup, à Pluzunet, en présence d'Ange Mosher

Bretonez Tramor[modifier | modifier le code]

La première décennie du XXe siècle sera riche en rencontres et en fêtes pour Ange Mosher qui financera très largement des concours de poésies et de littératures organisés par l'URB, la jeune organisation régionaliste[6]. Elle en deviendra présidente d'honneur en 1904.[1]

Son attachement à la Bretagne lui vaut alors le surnom de Bretonez Tramor (La Bretonne d'outre-mer) par Charles Le Goffic au congrès de l'Union Régionaliste Bretonne, à Guingamp, en 1901[7]. On la verra d'ailleurs régulièrement habillée d'un "costume de douairière de Châteaulin".

Anatole Le Braz rendra visite à cette amoureuse de la Bretagne, aux Etats-Unis, quelques mois avant sa mort. L'écrivain breton rédigera une préface élogieuse à son livre posthume[2].

Œuvres[modifier | modifier le code]

  • En envor kuz Marc'harit Phulup. A la mémoire de Marc'harit Phulup[3], 1910 (ouvrage collectif)
  • Travels in Brittany: An American Perspective on Weddings (and Wakes) in the early 20th Century
  • The Spell of Brittany, New York, Duffield & Company, 1920, 212 pages.

Notes et références[modifier | modifier le code]

  1. Ange Mc Kay Mosher, « Browning en Bretagne », Le Fureteur breton,‎ , p. 4-5 (lire en ligne)
  2. a b et c (en) Ange Mc Kay Mosher, The Spell of Brittany, New York, Duffield and Company, (lire en ligne)
  3. a et b PRELIB, « En envor kuz Marc'harit Phulup »
  4. Annales de Bretagne, « Bibliographie bretonne », sur Persee.fr, (consulté le )
  5. (br) « De ha bla Marc'harit Fulup », Pays breton et le réveil breton,‎ (lire en ligne) :

    « "Kanaouennou brezonek distaget gant an Itron Mosher !" »

  6. (br) « Eur priz a bemp kant lur », Kroaz ar Vretoned,‎ disul 9 a viz gwengolo, p. 72 (lire en ligne) :

    « "Eun itron vad, hanvet Mosher, eur Skosez euz an Amerik, a ginnig 'benn ar bla en gouelio Kemper eur priz a bemp kant lur d'ar gwellañ labourio gret e brezhonek." »

  7. Ar Baleer, « Breiz o saludi he amzer dremenet », Ar Bobl,‎ , p.2 (lire en ligne [.pdf])

Liens externes[modifier | modifier le code]